mercredi 23 mai 2012

Je ne sais pas 27

27

Un cri dans la douceur d’un regard, la peinture explose dans la projection, une colère inexplicable, un enfermement presque, un enfermement. Une plage dans le bruit des vagues, l’inquiétude des enfants d’être abandonné dans une voiture, rouge, un ballon dans une rue en pente, des rebonds, des ronds dans l’eau, des rubans, des liens, ils s’attachent à des images, laissant glisser les mains sur le visage d’une photographie, une porcelaine translucide, un vieux rose, la nacre, la mémoire, là, dans la tristesse d’un lendemain inconscient de celui qui a précédé, au milieu de tous ceux qui pensent ne mourir jamais, être là et attendre, attendre un sursaut d’humanité, se dire que peut-être, nous nous sommes trompés, perdus, abandonnés, oubliés, négligés, largués, désistés, désertés, renoncés, dans le remplissage des interstices sans le vide nécessaire, la plage. L’urgence, l’industrie du progrès, aux dépens de tout le reste, dans le miroitement de lendemains meilleurs, éblouis des promesses, les ballons dégringoleront toujours les rues en pente pour le plus grand bonheur de ceux qui les regardent passer, l’enfant sur le rebord de la fenêtre, un cœur dans la buée du carreau, dans le temps qui passe, une parole rendue, le langage, le langage hors des remplissages, dans l’expression de la beauté, l’espoir de pouvoir se dire encore tout l’amour nécessaire, le minimum peut-être, passer la main sur ton visage.

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