lundi 25 mars 2013

Table de Nuit à la galerie du Beffroi à Namur

Le programme de la prochaine exposition à laquelle je participerai grâce au lien ci-dessous :
 http://checkthis.com/tabledenuit

 

mardi 19 mars 2013

Crache

Qu'importe je n'étais pas venu pour me plaindre alors je baisse la tête et je commence. Tu cognes comme un sourd. Je n'avais rien à dire de plus mais comme d'habitude je tente de créer un dialogue. Il n'y a pas de source, il y a une invitation, le vœu d'étancher, mais personne n'a besoin de rien et surtout pas de moi alors je planche, je travaille en silence, je m'accroche aux hanches qui m'ont vu naître, pars, ne reste pas à côté de cette fenêtre. Bouche ouverte d'une vie en pente, crache la salive au pied de ton corps, sors, sors je te dis, tu n'auras rien de plus que ce jus odorant dans les plis de ta peau, caresses illégales, le mord aux dents tu tires comme un cheval, tu ne comprends rien, tu étales la vulgarité comme du sucre que les autres dégustent, ni queue ni tête, toujours le même son, le grincement que tu n'entends plus, baisse la tête je te dis, ne me regarde pas, tu croyais que l'amour allait tout arranger, tu n'auras jamais le courage nécessaire pour partir seul, t'éloigner, alors baisse la tête et arrête de te plaindre, tu es dans le jus toi aussi, tu rames dans l'eau dégueulasse du lavement de la saleté du nouveau jour.

lundi 18 mars 2013

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Crépuscule
Dans l’attente
Comme toutes les nuits
Rien
J’attends que quelqu’un vienne
Dans la cruauté
Le bruit d’une clé
Le tintement d’un réconfort

dimanche 17 mars 2013

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De la beauté d’un urinoir
Suspendu au mur
Face au sexe pleurant
La solitude d’un homme

samedi 16 mars 2013

jeudi 14 mars 2013

65

Il y a une chaise, une table rase et les yeux de ma mère, du piano un peu lointain, il y a la vie et la mort, les peurs, je suis un enfant, dans la colère capricieuse, dans le dégoût face à l'injustice, dans la solitude, dans le coin de la pièce, il y a tout l'amour et sa maladresse, les incompréhensions, tous ces rêves déchus de part et d'autre, il y a tout ça qui jonche le plancher, il n'y a plus de paroles, du silence bercé par ce piano, il y a aussi des larmes étouffées, des joues roses, il y a aussi les odeurs d'une cuisine quotidienne, il y a les tartines, et le silence qui entoure tout ce qui reste autour, le mobilier vieilli et dont je n'ai que faire, il y a les souvenirs imprécis et flous, il y a toute cette colère, le vide, il y a ce fleuve qui coule dans mes veines, tout ce passé d'un enfant que j'étais, cette route traversée si souvent, la porte et la sonnette muette parce qu'il n'y a plus personne, tout le monde est parti de cette maison, je ne reviendrai plus, c'est fini, rien ne m'est nécessaire ici, il manque le principal, il reste quelques douleurs et la vie passée, des sourires aussi, le ventre me serre, je voulais être désinvolte, me voilà triste et grave au milieu de la porcelaine des assiettes vides, je pars pour ne plus revenir, il n'y a plus personne, il n'y a plus personne excepté l'écho des voix, des images mal définies, l'imperfection de la mémoire et les enfants qui jouaient sur le halage.

lundi 4 mars 2013

Surranée

J'entends la voix d'un chanteur, je vois les mots qui sentent bon les fleurs, j'aime ta peau tu me serres le coeur quand tu ries de notre bonheur, je suis venu par l'autoroute, nous partageons des tartines et je mange les croutes, la vie étendu dans un champs en pente, il n'y a pas de ciel bleu mais une chaleur étouffante, l'étoffe de ta robe légère et transparente, et là, je marche au bord d'un fleuve qui a vu ma naissance et bercé mon adolescence, des larmes sur les joues, à ce moment tu me manques bien plus que l'imagination puisse encore te surprendre, je marche en parallèle de tes pas depuis quelques années déjà, tant bien que mal je m'accroche à la douceur de tes yeux sur la douleur d'un homme comme du sucre sur une pomme d'amour, les petits bateaux à rames emmènent les pêcheurs, il est tôt et tu dors encore pendant que je me souviens de ce qui nous lient mais pourraient aussi nous délier, des ronds autour du caillou, le reflet des arbres, la mélancolie de la destinée des hommes qui naissent au bord du cours d'eau, je viens, je viens.