lundi 31 octobre 2011

Humide

Dans la solitude de ces moments d'attente, entre répugnance de soi et besoin de dire à l'autre combien on l'aime, dans la crispation d'une mâchoire apeurée, dans les proportions démesurées du quotidien, incapable de se délier de la délivrance attendue, plus vite que le temps qui passe, incapable de battre à un rythme normal, pulsé, l'air qui enrobe tout cela, flou dans l'injection des yeux, une larme se libère dans la lenteur que je n'arrive pas à accepter, elle coule le long de cette joue que je voudrais que tu caresses malgré ma sauvagerie. Ne pas s'apitoyer du gémissement de l'animal, étendu sur le sol, le froid pénétrant le corps jusqu'aux os, convulsé de cette envie de vivre.

Tes yeux

Dans tes yeux, c'est là où je regarde, pas ailleurs, tes yeux, une vérité jaillissante dans le décor de ton visage

lundi 24 octobre 2011

Constat

Je n'écris à personne et pourtant je voudrais que tu me lises, anonyme, coupé du corps que je voudrais étreindre à entendre craquer les os. Un sourire, la mémoire, distance, rien n'existe peut-être et pourtant je t'ai bien parlé un jour ou une nuit, ce soir encore je vais marcher vers la lumière de la ville et tenter de ne rien attendre excepté le réel de te voir dans un halo artificiel.

vendredi 21 octobre 2011

...

Acharné, chercher la chair dans la brisure de la glace sous le pas du mouvement qui pousse inexorablement vers la fin, le bout du chemin, la lumière éblouissante. Libéré du poids de ce corps bien trop lourd, les chevilles, l'articulation souffrante dans la décalcification des heures brûlantes, corrodé de l'humidité des larmes intérieures, je suis l'enfant qui se glisse dans le cours d'eau, un linceul blanc dans le sacre de l'amour.

mardi 18 octobre 2011