dimanche 20 mai 2012

Je ne sais pas 23


23

Une explosion, un homme attaché, des piquets, la voix se pose, il chante, il chante dans la fixité de l’emprisonnement à la tâche et aux charges, l’explosive. Il en faut du temps. Ils s’écoulent sur les plages aux ventres ronds des enfants de famine, les larmes des coupables, l’injustice peut-être, les oiseaux continuent à affronter les éléments, le lot quotidien, les mains se desserrent laissant la dérive dans l’inconnue des océans, Ils vomissent des poissons de surface, des mers d’huile dans l’abstraction des responsables, dans un chavirement au son de la musique des plaintes, un tango, rouge flamboyant, le sourire d’une photographie dans l’urgence du moment, une plage, le dénouement. Une femme regarde un homme en pensant à l’enfant. L’orchestre joue dans le fond du bar, le souvenir enjolivé, la mélancolie, prends-moi dans tes bras dans l’urgence des pas qui s’éloignent déjà, nous pourrions mourir, un jour il faudra. Certaines femmes aiment qu’on les regarde, et des hommes obtempèrent dans un accord tacite de ne toucher à rien, une image, un roulement de tambour, la suspension, l’instant d’un regard sans l’empreinte de la main, une trêve dans l’inacceptable vitesse quotidienne des délaissements. Le chien se couche derrière la porte. Un sourire, un jour comme de l’ouate dans du mercurochrome.

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