samedi 19 mai 2012

Je ne sais pas 22


22

Au petit du jour qui vient, suivant de celui qui précède, des événements dans les fils d’attente, quel chamboulement, à quoi doit-on s’attendre dans le possible de tout, le meilleur peut-être, c’est aujourd’hui que des millions vont naître, remplaçant dans la joie ceux-là qui attendent de partir, combien naissent pour un qui part ou inversement tout dépend ce que l’on attend. La vie, d’accord ou pas d’accord, un matin comme tant d’autres avant, le chien déjà présent, fidèle, une ombre presque, la caresse comme machinale, jusque-là rien de bien extravagant à cette journée qui se met en branle, au milieu des incendies, des feux de forêts d’hommes et de femmes, un quotidien confortable en somme, confortable. La fidélité comme une récurrence, non, comme la volonté consciente de ne pas s’attacher, se libérer des mensonges, factice, contrefaçon, des mots, des mots pour dire le refus de s’aliéner les uns aux autres dans des promesses vaines, si tu dis tu fais, déjà quelque chose change. Il n’y a toujours pas de lumière, quelqu’un dort dans la pièce adjacente et inaccessible, des êtres humains empilés sans se connaître, dans des tours déchirantes, les maisons d’hier divisés en appartements d’aujourd’hui, toujours plus petit, dans le craquement des flammes comme des corps qui s’entrechoquent de tout ce qui les sépare dans une superficie restreinte, derrière les murs des drames et des bonheurs, un jour comme un autre, l’addition qui fait la somme, l’instinct quotidien que le temps s’écoule au milieu des sentiments, des mots, le silence avant l’urbanité des croisements. Peindre le dimanche.

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