dimanche 13 mai 2012

Je ne sais pas 13


13

Toutes ces questions, des questions, tout ce qui brûle, les réponses comme des affirmations, dans l’empreinte du doute, je marche dans la trace gelée du précédent, dans le craquement, la brisure du gel, l’éloignement des plaques dans un mouvement lent et presque silencieux, silencieux à celui qui ne veut pas entendre. Nous nous éloignons sans pouvoir oublier l’origine, là d’où nous venons, une répulsion naturelle, l’épine, pas tous, pas tous. Des histoires sans parole, le son d’une horloge et le temps, le temps, une scie, un ruban. Je cherche à trouver au-delà du premier plan, l’évidence, l’image que vous voulez que je voie, j’en cherche une autre, une raison comme une excuse à cet état, le piano d’une mélancolie étrangère mais proche, le temps nécessaire et minimum pour atteindre, se laisser porter dans une confiance aveugle. Une femme étendue dans la neige, des lèvres rouge sang, toute la cruauté du désir, un froid qui enrobe un corps nu, une cruelle beauté dans le givre de l’image, la buée sur le carreau, tu t’éloignes, ne me laisse pas, les mains froides et douloureuses de l’absence, je rêve des femmes parce que je suis un homme, la générosité d’un abandon dans l’électricité des nuits, n’éteins pas je veux continuer à nous voir, les ombres exultent dans des lits drapés de blanc, ils s’aiment dans les nocturnes éclaboussantes, les incendies.

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