dimanche 20 mai 2012

Je ne sais pas 24


24

Deux murs qui se rejoignent forment un angle, une arête. Des jours de larmes, la sécheresse d’un morceau de pain, abrasif, un goût amer, l’agrume. Seul, des gens s’asseyent, seul dans le mouvement de ce qui se déchaîne, dans le grondement du chien endormi, dans le brûlant des gorges il y a la bile. Une pierre jetée dans la vitre, de l’intérieur, pour s’enfuir des portes. Il n’y a plus rien, excepté ce que d’autres prennent, que des yeux, des yeux. Les enfants dans la dégoulinance des eaux usées, l’industrie des corps sans âmes, debout, dans la défiance des jours qui se suivent, la projection contre les murs dans le démembrement des corps criant à gorges déployées je suis un être humain, une pliure dans l’indicible craquement de la matière, abasourdi comme la lumière ne trouvant plus le jour, ils déambulent, un défilé  de corps décharnés dans les alarmes des volets métalliques peut-être. Les oiseaux sur les branches, dans l’odeur des sentiers humides décomposant lentement les feuilles mortes, la boue, dans la saturation, un débordement.

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