mercredi 16 mai 2012

Je ne sais pas 17


17

Une vie, attends, un bruit, attendre quelque chose sans savoir, l’inertie, un caillou, l’écho, une croix, une campagne, les blés écrasés, l’évocation de quelque chose peut-être, loin, le corps dans l’humidité, une gerçure, les mains douloureuses, des épaules chargées, le poids, l’effort se marque dans les commissures de la bouche, une tension, l’infusion à la chaleur de l’eau, le corps coule dans le fond aveugle et sourd. Les sacs plastiques au vent s’accrochent dans les branches des arbres, les sourires des femmes sont tristes parfois, l’infusion de ce que l’on ne sait pas, l’inconnue dans le bruit des autres, un effort sans pareil, l’envie de partir mais il faut rester, rester, rester, dans l’ancrage quotidien, dans ce qui nous retient, la peur et les bons moments, ailleurs il y a des sacs plastiques qui portent des vies, la roue, la langue, le remugle de l’inconnue, des visages tannés, la crainte de n’être pas aimé ou moins encore, reproduire l’écueil des erreurs séductrices de celui que je ne suis pas mais que je force, la vie, l’intégration, faire partie, absolument faire partie.

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