Je ne sais pas 34
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Emu jusqu’à la gorge, le serrement pour retenir, un
homme passe, toujours le même, le même. Au-delà du visage il y a le visage
percuté par la lumière, rendant les zones d’ombres, les orbites dans la
sculpture de l’arcade, la naissance du nez, la bouche, la commissure, tout ce
que l’on ne voit pas et qui crie, il y a des femmes, toujours différentes, le
vent assèche la peau, des gerçures dans l’absence des bouches, quand il
s’engouffre, le vertige. Il y a des tas de pierre, des bras plus longs que la
normale, la charge, la brisure d’une réponse attendue, ne rien voir venir,
venir, il y a ce que l’on regarde et les yeux qui le regardent, il y a des
hommes que l’on reconnaît et qui font semblants de ne pas voir, mais on les
aime quand même, c’est difficile de voir quand on ne veut pas voir, parfois il
y a des surprises, une surprise suffit, l’homme repasse, lui aussi il attend,
dans l’inquiétude comme si quelque chose se jouait, dans la course des enfants
les pieds claquent. Une paire de ciseaux, la coupure signifiant la distance,
nécessaire ou subie, une femme à nouveau, derrière les enfants il y a toujours
une femme, les enfants regardent ce que les adultes ne voient plus, les adultes
regardent ce que les enfants ne voient pas encore, encore, rien n’est certain
dans la balance. Dans les barrières enfermées, certains font signes, c’est beau
d’être un enfant.
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