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Deux murs qui se rejoignent forment un angle, une
arête. Des jours de larmes, la sécheresse d’un morceau de pain, abrasif, un
goût amer, l’agrume. Seul, des gens s’asseyent, seul dans le mouvement de ce
qui se déchaîne, dans le grondement du chien endormi, dans le brûlant des
gorges il y a la bile. Une pierre jetée dans la vitre, de l’intérieur, pour
s’enfuir des portes. Il n’y a plus rien, excepté ce que d’autres prennent, que
des yeux, des yeux. Les enfants dans la dégoulinance des eaux usées,
l’industrie des corps sans âmes, debout, dans la défiance des jours qui se
suivent, la projection contre les murs dans le démembrement des corps criant à
gorges déployées je suis un être humain, une pliure dans l’indicible craquement
de la matière, abasourdi comme la lumière ne trouvant plus le jour, ils
déambulent, un défilé de corps décharnés
dans les alarmes des volets métalliques peut-être. Les oiseaux sur les
branches, dans l’odeur des sentiers humides décomposant lentement les feuilles
mortes, la boue, dans la saturation, un débordement.
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