Je ne sais pas 27
27
Un cri dans la douceur d’un regard, la peinture
explose dans la projection, une colère inexplicable, un enfermement presque, un
enfermement. Une plage dans le bruit des vagues, l’inquiétude des enfants
d’être abandonné dans une voiture, rouge, un ballon dans une rue en pente, des
rebonds, des ronds dans l’eau, des rubans, des liens, ils s’attachent à des
images, laissant glisser les mains sur le visage d’une photographie, une
porcelaine translucide, un vieux rose, la nacre, la mémoire, là, dans la
tristesse d’un lendemain inconscient de celui qui a précédé, au milieu de tous
ceux qui pensent ne mourir jamais, être là et attendre, attendre un sursaut
d’humanité, se dire que peut-être, nous nous sommes trompés, perdus,
abandonnés, oubliés, négligés, largués, désistés, désertés, renoncés, dans le
remplissage des interstices sans le vide nécessaire, la plage. L’urgence,
l’industrie du progrès, aux dépens de tout le reste, dans le miroitement de
lendemains meilleurs, éblouis des promesses, les ballons dégringoleront
toujours les rues en pente pour le plus grand bonheur de ceux qui les regardent
passer, l’enfant sur le rebord de la fenêtre, un cœur dans la buée du carreau,
dans le temps qui passe, une parole rendue, le langage, le langage hors des
remplissages, dans l’expression de la beauté, l’espoir de pouvoir se dire
encore tout l’amour nécessaire, le minimum peut-être, passer la main sur ton
visage.
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