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Au petit du jour qui vient, suivant de celui
qui précède, des événements dans les fils d’attente, quel chamboulement, à quoi
doit-on s’attendre dans le possible de tout, le meilleur peut-être, c’est
aujourd’hui que des millions vont naître, remplaçant dans la joie ceux-là qui
attendent de partir, combien naissent pour un qui part ou inversement tout
dépend ce que l’on attend. La vie, d’accord ou pas d’accord, un matin comme
tant d’autres avant, le chien déjà présent, fidèle, une ombre presque, la
caresse comme machinale, jusque-là rien de bien extravagant à cette journée qui
se met en branle, au milieu des incendies, des feux de forêts d’hommes et de
femmes, un quotidien confortable en somme, confortable. La fidélité comme une
récurrence, non, comme la volonté consciente de ne pas s’attacher, se libérer
des mensonges, factice, contrefaçon, des mots, des mots pour dire le refus de
s’aliéner les uns aux autres dans des promesses vaines, si tu dis tu fais, déjà
quelque chose change. Il n’y a toujours pas de lumière, quelqu’un dort dans la
pièce adjacente et inaccessible, des êtres humains empilés sans se connaître,
dans des tours déchirantes, les maisons d’hier divisés en appartements
d’aujourd’hui, toujours plus petit, dans le craquement des flammes comme des
corps qui s’entrechoquent de tout ce qui les sépare dans une superficie
restreinte, derrière les murs des drames et des bonheurs, un jour comme un
autre, l’addition qui fait la somme, l’instinct quotidien que le temps s’écoule
au milieu des sentiments, des mots, le silence avant l’urbanité des
croisements. Peindre le dimanche.
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