samedi 5 janvier 2013

Il y a des jours qui ressemblent à des nuits, sur les joues de la poudre de riz, je ne suis pas venu cette nuit, je ne veux plus te voir, je ne veux plus voir tous ces abandons, une souffrance qui me tarit, il y avait tant de promesses dans les regards que l'on se tendait, j'ai démaquillé ce soir notre amour, le masque est tombé sur le sol froid, le granito noirci des traces des cents pas, de toute l'hésitation de te dire cela, nous sommes devenus des gens qui se tiennent le bras dans un monde qui voudrait s'enflammer à chaque coin des rues incertaines, à l'ombre des tours ils sont des milliers à essuyer leurs yeux du revers de la manche, je me souviendrai toujours des phrases que tu ne m'as pas dites, autant que de celles que je t'ai trop dites, d'une ligne triste nous soulignons le souvenir de nos deux prénoms sur le mur qui aujourd'hui nous sépare, je n'avais rien promis mais j'espérais qu'enfin je pourrais détendre cette bouche crispée, je ne peux plus te sourire, je ne peux plus te parler, je ne peux plus t'étreindre, je ne peux pas faire comme si de rien n'était, je ne peux pas faire comme si de rien n'était, l'usure est montée plus haut que nos genoux, voilà que tout tombe vers le bas, les bras ne retiennent plus rien qu'hier encore ils étreignaient de toute leur force, mais il faut faire bonne figure, dire à tout le monde que tout va même si tu es devenue une étrangère et, que j'étais tellement habitué avec toi que les autres me font peur, je pars dans un rêve car bien entendu je serai là demain matin comme tous les jours, mon enveloppe te rassurera mais dans ma tête j'aurai oublié le chemin de ce que nous faisions l'un pour l'autre, c'était trop beau tant de oui pour si peu de non, tant de oui pour si peu de non, tant de oui pour si peu de non, je te laisse l'image nécessaire en prenant le reste, l'indispensable pour être amoureux, ton visage émouvant me manque déjà de ce qui le précède, cet échec jonchant le carrelage comme un corps à moitié nu un soir d'oubli de soi dans la difficulté des jours qui ressemblent à des nuits, je me dégoûte d'être encore ici, de tant de compromis qui poussent nos yeux à se détester, les poètes sont morts madame, il ne reste ici que les romantiques, ceux qui mourront un jour d'un chagrin d'amour, passez votre chemin y a rien à voir, passez votre chemin y a rien à voir.

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