lundi 4 juin 2012

Je ne sais pas 40

40

Une place, des bancs, s’asseoir, se poser, regarder, une place, celle-là et pas une autre, une place, celle-là, ouvrir les rideaux, le jour, un autre, pas le même et pourtant si proche encore, rester, la force nécessaire, bien plus simple partir, loin, toujours plus loin, le reflet dans la vitre, les vitres brisées dans le souffle des déflagrations, l’acouphène, le sifflement, l’alarme, où êtes-vous, dans le cri vers l’extérieur que personne n’entend, dans l’urgence, dans le ressassement des mêmes jours, dans la succession inévitable vers la fin, dans la tristesse de ne pas savoir, y être, chaque matin attendre, attendre l’action qui justifie la présence, à l’extérieur, les questions inutiles, à l’intérieur, la peur, dans le tremblement du temps, dans les passants à travers la fenêtre, dans ce que l’on barre comme si cela n’existait pas, dans ces êtres que l’on oublie, je n’ai jamais pu oublier, jamais, ils sont tous là, à côté, en face surtout, plus en face. Oublier. La somme, l’addition des paroles comme autant de plaintes inutiles dans le bruit du monde, s’arrêter pour dire enfin, se taire dans le pas de recul avant la battue, plonger à corps perdus après la retenue nécessaire, la pudeur du silence, le geste du corps, le corps enfin, le corps, dans le morcellement, les étapes successives, l’inachèvement, une ligne.

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