mardi 12 février 2013

Le jeu

Il y avait un passage, longer les murs, trop de bruit, derrière, devant, sans savoir, tracer un trait, une ligne, la lumière, fermer les yeux sans savoir, mourir peut-être, une voix, des voix, sans savoir, dans la transversale des animaux d'estive, je rêve de montagne et d'horizons, de silence surtout, ne plus rien dire d'inutile, se taire sans savoir, partir sans rien voir, ne plus entendre, dans l'intégrité, se séparer des autres pour ne plus me mentir afin de les aimer, le mensonge, un acouphène, dans la ligne d'un trait, assumer le rien de la condition, ne plus avoir besoin de l'amour, se séparer sans savoir, la ville, les lumières, il n'y a plus de nuits noires, tu traverses la vie dans un jour permanent, tellement que la nuit fait peur, avant l'enfant, bien avant je vivais déjà peut-être, sans savoir il me plaît de le croire, c'est cette vie là qu'il me sera à jamais impossible de retrouver, cette vie où je n'existais pas, exister, pour qui, pour quoi, comment, sans savoir, à partir du moment où tu es là c'est trop tard déjà, le jeu t'écrase sous le poids des défaites et des victoires, tu ne peux t'en départir, tu dois faire avancer ton pion, tu dois jouer jusqu'à ne plus savoir le faux du vrai.

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