mercredi 14 décembre 2011

mercredi 7 décembre 2011

Nous sommes venus, et puis, nous avons pris, et puis, ils sont restés, pauvres de ce qu'ils ont donné et que nous ne voulions pas, aveugles.

lundi 5 décembre 2011

Lui

Posé, là, pas ailleurs, posé, je voulais qu'ils comprennent que je ne savais pas qui nous étions les uns pour les autres, les autres, posé sur la dernière marche de l'escalier menant à l'étage juste après le rez-de-chaussée, là où il était commun de dormir, lui, faisait les cents pas, n'ajoutant que des questions à d'autres questions.

mercredi 30 novembre 2011

Il a des jours hallucinés habités par des êtres refusant l'intolérable.

mardi 29 novembre 2011

L'imperfection est la clé de la beauté, elle rétablit la singularité.

lundi 28 novembre 2011

Chaque jour je cherche dans le visage que je ne connais pas l'émerveillement de ce qu'il cache.

jeudi 17 novembre 2011

Inscrire dans un mouvement l'inertie contemplative d'une journée, des visages.
Ne me forcez pas à regarder ce que je ne veux pas voir, je ne supporte pas l'autorité, et après un coups de tête brutal il s'en va.

mercredi 16 novembre 2011

Venu, jusque là, je ne sais rien, rien, certains diront : "demain peut-être ça ira mieux", mais maintenant, là, est-il possible de ne rien savoir, rien, rien c'est peut-être le début, rien mais sans larmes, heureux d'y être, là, là et pas ailleurs, là, à demain peut-être.

dimanche 13 novembre 2011

Masse

Inscrit dans ce corps comme dans la pierre, des caractères illisibles, une vie à décrypter, s'alléger de ce qui apparaît, enfoui sous terre, dans les strates, excaver le squelette de la masse défendante, pour enfin pousser le cri qui nous rapproche du premier, celui-là poussé après l'apnée, je suis dans l'eau, un bloc de granit que je tente de sculpter, mais, mes mains sont douloureuses parfois.
Une impression effrayante de me répéter, sans cesse chercher à dire mieux pour comprendre mieux, la folie peut-être.

mercredi 9 novembre 2011

Sur le fil...

Un fil. Une veste rouge. Un jeune homme bien coiffé. La vie des autres. Dans les vitrines les prix s'affichent. Penché. Tout signifie au bord du gouffre. Un rayon de soleil sur le visage. La lumière d'une femme vêtue de noir. Les oiseaux passent, juste là.

lundi 7 novembre 2011

Il y a des visages que l'on oublie et que les mains connaissent déjà.

Flickr

Désormais vous pouvez retrouver les photos de mon travail sur Flickr, une galerie virtuelle. Sans savoir pourquoi réellement je le fais et si tout ça est bien nécessaire, peut-être que oui.... ce qui me pousse c'est l'espoir de vous rencontrer un peu plus encore, voici le lien.
http://www.flickr.com/photos/thierryrobrechts/

vendredi 4 novembre 2011

Depuis le premier jour j'entends que l'on me prénomme, une identité abstraite de celui qui la porte, une habitude peut-être, une habitude comme bien d'autres choses, jusqu'au bout je me retournerai en sachant que l'on m'appelle, je pense souvent à nous, lui sans moi et moi sans lui, je m'en invente un autre parfois, toujours le même, la projection peut-être sans la charge des années de celui-là, l'enfant vers lequel je dirige mes pas.

mercredi 2 novembre 2011

Sur les rives du fleuve, au bord, dans le contre-sens du sens, accepter ce que j'avais dit que je refuserais, inerte dans le mouvement qui me conduit au sol, désemparé par l'échec de me tenir debout, endormi ou plutôt endolori par les coups de butoir, dans l'intranquilité d'un acouphène, ce sifflement qui m'interdit d'oublier, oublier, il m'est impossible d'oublier.

lundi 31 octobre 2011

Humide

Dans la solitude de ces moments d'attente, entre répugnance de soi et besoin de dire à l'autre combien on l'aime, dans la crispation d'une mâchoire apeurée, dans les proportions démesurées du quotidien, incapable de se délier de la délivrance attendue, plus vite que le temps qui passe, incapable de battre à un rythme normal, pulsé, l'air qui enrobe tout cela, flou dans l'injection des yeux, une larme se libère dans la lenteur que je n'arrive pas à accepter, elle coule le long de cette joue que je voudrais que tu caresses malgré ma sauvagerie. Ne pas s'apitoyer du gémissement de l'animal, étendu sur le sol, le froid pénétrant le corps jusqu'aux os, convulsé de cette envie de vivre.

Tes yeux

Dans tes yeux, c'est là où je regarde, pas ailleurs, tes yeux, une vérité jaillissante dans le décor de ton visage

lundi 24 octobre 2011

Constat

Je n'écris à personne et pourtant je voudrais que tu me lises, anonyme, coupé du corps que je voudrais étreindre à entendre craquer les os. Un sourire, la mémoire, distance, rien n'existe peut-être et pourtant je t'ai bien parlé un jour ou une nuit, ce soir encore je vais marcher vers la lumière de la ville et tenter de ne rien attendre excepté le réel de te voir dans un halo artificiel.

vendredi 21 octobre 2011

...

Acharné, chercher la chair dans la brisure de la glace sous le pas du mouvement qui pousse inexorablement vers la fin, le bout du chemin, la lumière éblouissante. Libéré du poids de ce corps bien trop lourd, les chevilles, l'articulation souffrante dans la décalcification des heures brûlantes, corrodé de l'humidité des larmes intérieures, je suis l'enfant qui se glisse dans le cours d'eau, un linceul blanc dans le sacre de l'amour.

mardi 18 octobre 2011