Je ne sais pas 36
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Dans la course pour éviter le cloisonnement d’où
l’on vient, comme un traître vouloir un ailleurs, refuser l’emprise du cercle,
tout ceci se termine, une volonté individuelle de vivre malgré l’amour
inévitable, asphyxiant pour certains, nécessaire pour d’autres, l’amour
n’existe peut-être pas, et si ce n’était qu’une lutte, le pouvoir, et si
l’amour n’existait pas, dans l’explosion du bloc de granit, dans
l’éparpillement des raisons, dans la variation des valeurs, dans ce que nous
refusons par principe, la reproduction des gestes familiers, les habitudes, la
révolution d’un seul contre tous, face à la répression aveugle, pas une
évasion, un envol, la générosité jusqu’à l’acceptation du détestement, ne plus
vouloir être aimé pour être simplement, dans l’éloignement nécessaire aux
larmes de douleurs que la singularité inflige, le bri des chaînes, l’enfant,
l’enfant, l’enfant dans la nudité de nos déversements, le chemin, depuis tout
ce temps, tout ce temps sans trouver, rien, et continuer pourtant, malgré les
jours froids à travers les vitres, le gel, le reflet du soleil sur le fleuve
ondulant, une coulée d’argent dans la vallée sinueuse, le remous des barrages,
les lignes, les croisements inévitables, le temps où il est trop tard, les
hommes s’affûtent, dans l’embellissement des femmes il y a toute la douleur
qu’ils aimeraient soigner, nous ne pouvons rien faire les uns pour les autres
excepté espérer que chacun se libère de ce qui l’enfreint, les heures sont
longues dans le doute quotidien, dans cette solitude comme une figure imposée,
acrobate du temps, de la rigueur minimum, dans l’envie des uns et le besoin des
autres, dans le dégoût de certains jours, pleurer, tomber le masque, vainqueur
d’une minute, affrontant la suivante, dans le chaos du présent hors de la
séduction, avouant toute la faiblesse de l’attachement malgré cette volonté
d’autonomie, nous sommes inévitablement référents, inévitablement et malgré
tous les efforts pour prouver le contraire, incapable de se délier, de ne pas
revenir, traître et coupable dans la solitude, hors du réconfort des bras
tendus pour nous bercer, dans la solitude des pères abandonnés, compromis.
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