La
fracture existe même si l'enthousiasme fraternel de ces derniers jours
tend à nous rassurer par le rassemblement autour d'une cause.Les
solitudes que le manque d'argent pour certains provoque, l'exclusion
pour d'autres, dans une société qui résume la réussite individuelle à
"l'avoir" laissant "l'être" se débattre avec sa conscience, sans parler
du cynisme politique actuel (ma bonne ville ayant voté
avant l'été un règlement de police interdisant la mendicité comme si
pour elle racoler était permis, notre ancien premier ministre déclarant
que le sommeil lui manque au moment de l'exclusion de X "chômeurs" de
leur droit alors qu'il a lui-même soutenu ce projet par ambition....),
de la stigmatisation permanente des différences, parlons aussi du
désarroi provoqué par le manque de perspective pour une jeunesse en
devenir, du manque d'exigence des médias devenus relais publicitaires
pour consommateurs hyperactifs, autant de raisons qui désignent sans
cesse un adversaire pour justifier notre mal être, en vouloir à l'autre,
le méchant, mais nous oublions que nous sommes responsables de nos
abandons et qu'il appartient à chacun de s'engager pour créer, pour
construire, dépasser les peurs et renouer le contact. Nous sommes une
société civique dans laquelle l'altruisme n'est pas interdit. Demain
m'attend pour refuser l'inertie et créer le mouvement.
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