mardi 19 mars 2013

Crache

Qu'importe je n'étais pas venu pour me plaindre alors je baisse la tête et je commence. Tu cognes comme un sourd. Je n'avais rien à dire de plus mais comme d'habitude je tente de créer un dialogue. Il n'y a pas de source, il y a une invitation, le vœu d'étancher, mais personne n'a besoin de rien et surtout pas de moi alors je planche, je travaille en silence, je m'accroche aux hanches qui m'ont vu naître, pars, ne reste pas à côté de cette fenêtre. Bouche ouverte d'une vie en pente, crache la salive au pied de ton corps, sors, sors je te dis, tu n'auras rien de plus que ce jus odorant dans les plis de ta peau, caresses illégales, le mord aux dents tu tires comme un cheval, tu ne comprends rien, tu étales la vulgarité comme du sucre que les autres dégustent, ni queue ni tête, toujours le même son, le grincement que tu n'entends plus, baisse la tête je te dis, ne me regarde pas, tu croyais que l'amour allait tout arranger, tu n'auras jamais le courage nécessaire pour partir seul, t'éloigner, alors baisse la tête et arrête de te plaindre, tu es dans le jus toi aussi, tu rames dans l'eau dégueulasse du lavement de la saleté du nouveau jour.

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